
En mars 2013, Hollande avait fait un voyage éclair de 37 heures en Chine. Il avait emmené dans ses bagages une délégation de 80 dirigeants d’entreprises, huit ministres, un ancien Premier ministre (Jean-Pierre Raffarin, président du comité France-Chine) et une éventuelle future première ministre (Martine Aubry). Ce voyage était l’occasion de tenter de décrocher quelques contrats mais surtout de faire la promotion des entreprises françaises dans un pays avec lequel la France a un déficit commercial de 26 milliards d’euros.Il a du affréter un airbus supplémentaire tellement il y avait d’invités. 37 heures c’est court, pour résorber le déficit avec la Chine, mais pas de problème, avec son équipe de « gus gus » socialos économistes, il allait montrer aux chinois ce qu’est la vraie économie.
En 2012, le déficit commercial avec la Chine représentait 26 milliards d’euros, soit 40% de son déficit commercial. L’un des objectifs de ce voyage était de tenter de « rééquilibrer » les relations commerciales avec le pays. Il a été question de nucléaire, d’aéronautique, mais d’autres secteurs ont également été concernés.
En effet, Pépère a eu une idée de génie, la charcuterie « Made in France », personne n’y avait pensé avant lui. Pour cela, il avait emmené dans ses bagages le président de la Fédération des industriels de la charcuterie et quelques industriels du secteur. Ces derniers souhaitent pouvoir vendre saucissons, jambons et autres cochonnailles aux Chinois avant le nouvel an 2014. Le problème est que le chinois moyen n’est pas habitué à manger des charcuteries. De plus de nombreux produits seraient de toute façon bloqués par les normes sanitaires qui empêchent certaines exportations de produits français.
Cette visite aurait pu se clôturer sur un grand succès pour François Hollande s’il arrivait à exporter la charcuterie française en Chine et ainsi reduire le déficit commerciale de manière importante.
La chine a signé un « accord d’intention » sur « l’achat éventuel » de 60 Airbus A320 qui seront construits … en Chine, chapeau bas Mr Hollande. Vendre aux Chinois des produits fabriqués en Chine, un exploit. A part créer des emplois en Chine et éventuellement gonfler les bénéfices de la société EADS qui va certainement payer ou pas un impôt société chinois négocié à la baisse. Ce que les médias oublient de dire est que cette intention d’achat n’est pas nouvelle puisqu’elle est gelée depuis l’an dernier par Pékin en réponse à l’imposition de la taxe carbone par l’Union européenne.
Tous ces projets avec EDF intéressant le nucléaire ou avec des groupes comme Veolia et Suez sur des projets d’urbanisation n’apportent rien à la balance commerciale de la France.
Le bruit court que comme cadeau de bienvenue Hollande aurait offert au président chinois deux statuettes en bronze « empruntées » au Louvre…
Non Hollande n’est pas allé pour rien en Chine, il a inauguré l’Institut Pasteur de Shanghai, qui pourtant, l’avait déjà été le 11 Octobre 2004 par Jacques Chirac. Il a aussi visité le bâtiment que son ami Queyranne de la Region Rhone Alpes a construit en Chine à Shangai, un gouffre de plusieurs millions d’euros (construction payée par le contribuable rhône alpin). Les chinois ont même imposé le paiement d’un loyer en plus pour pouvoir occuper le bâtiment dont plus de 50% est vide. Les socialistes et leur folie des grandeurs, mais ils s’en fichent, c’est pas leur argent qu’ils gaspillent.
Les chinois vont-ils renvoyer l’ascenseur?
Mais me direz-vous, les chinois investissent en France, oui, mais ils ne créent pas d’emploi. Quand ils achètent un chateau dans le bordelais ou une usine, ils gardent le personnel en place, mais ce qui les intéressent c’est de s’accaparer la technologie. Vous ne verrez jamais un industriel chinois venir monter de toutes pièces une usine et créer des milliers d’emplois. Le dernier connu à avoir fait cela c’est Toyota à Valenciennes, mais je confond il est japonais, pas chinois et puis il y a longtemps de cela. En revanche, nombre de chinois ont embauché des oenologues français qui sont partis en Chine créer de toutes pièces des propriétés viticoles qui dans quelques années vont concurrencer les vins français.
L’Allemagne est de loin le premier exportateur (45% des exportations de l’Union Européenne vers la Chine, soit 32,4 milliards d’euros) suivi par la la France (7,2 milliards d’euros, soit 10%)
Hollande se croit indispensable et pense réussir en 37 heures ce qu’il n’arrivera pas à traiter en cinq ans chez nous. Il a du pain sur la planche : Alors que l’Allemagne a 7% des parts de marchés chinoises, la France n’en détient qu’1,3%.
Les chinois ne connaissait pas Hollande, mais ces discours sont connus. Par le passé, François Hollande s’était montré plutôt offensif contre les pratiques chinoises. Lors du forum économique au Laos, il avait dénoncé une situation « déloyale », avec des salaires inacceptablement bas et des monnaies artificiellement sous-évaluées… en parlant essentiellement de la Chine.
Par ailleurs de 2002 à 2012, Hollande n’a pas lésiné sur les critiques à propos des droits de l’homme et du Tibet. Lors d’un déplacement à Moscou, il avait affirmé que « La dimension des droits de l’homme est partout dans la politique étrangère de la France », et ajouté: « quand je constate un manquement, je le signale ». Or j’ai dû rater une partie du film car je n’ai rien entendu à ce sujet.
Hollande a laissé le sale boulot à son ministre. Le ministre de l’Économie était parti à Pékin pour assurer le service après-vente du voyage officiel de François Hollande. Il devait aller moissonner les contrats commerciaux qui avaient été semés par le patron en mars dernier. Et bien, la France est bredouille !
Les deux pays se sont fendus de communiqués diplomatiques pour dire qu’ils s’engageaient à « renforcer leurs échanges commerciaux ». La Chine a promis de regarder de près l’impact de sa monnaie. Mais au-delà de ces communiqués, les caddies sont restés vides. Quant à l’invitation de Pierre Moscovici auprès des investisseurs chinois, elle a été assez tièdement accueillie.
· la France est très compliquée à comprendre, sa fiscalité et ses codes changent tous les jours.
· La France ne réussit pas à faire les réformes nécessaires pour rassurer les investisseurs.
· la France a un problème de stabilité fiscale et sociale incompatible avec un investissement à long terme.
Mettez de l’ordre chez vous et nous viendrons collaborer.
La France n’est pas prise au sérieux
Encore un déplacement pour pas grand chose. Voir cette bande d’amateurs débarquer a dû amuser les Chinois. Les ministres chinois sont ingénieurs donc pragmatiques, les notres sont énarques ou fonctionnaires, donc utopistes. Les chinois ne comprennent pas que chez nous l’économie se décide en conseil des ministres.
A croire Moscovici à la télé, les chinois ont été terrorisés par lui quand il leur a demandé de faire un effort sur leur monnaie. Nos politiques retombent toujours sur leurs pattes, ils n’en sont pas à un mensonge près!
L’économie c’est du chinois pour Mosco.